« Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais tout disciple bien formé, sera comme son maître. » (Luc 6,40)
« En vérité, en vérité je vous le dis, un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui l’envoie. » (Jean 13,16)
« Souvenez-vous de la parole que je vous ai dite : « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître » (Jean 15,20)
Frères et Sœurs très chers, en ce jour du Seigneur, notre diocèse de Bayonne, avec son évêque Marc, fait mémoire de saint Léon. Il fut le premier évêque de notre diocèse. Il fut le serviteur du Seigneur. Et il fut envoyé au nom du Seigneur par l’ Eglise, pour apporter la Parole du Maître, Jésus, Dieu sauveur, Fils bien aimé du Père.
A travers ces trois petites paraboles de Jésus adressées aux disciples, c’est notre communauté chrétienne qui est visée par l’évangéliste Luc.
« Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais tout disciple bien formé, sera comme son maître. » (Luc 6,40)
« En effet, dit saint Benoît, est-ce que chaque page, chaque parole qui vient de Dieu lui-même, n’est pas une règle très sûre pour guider la vie des hommes ? » (RB 73,3)
Or qu’est-ce que nous trouvons dans les trois paraboles du Maître aujourd’hui ?
D’abord ce constat de Jésus : Le manque de vérité ! Jésus s’empresse de nous révéler : la condition d’un bon zèle, en voyant nos manquements et nos manqués. Il veut que la véracité conditionne notre zèle pour nous corriger, porter du fruit, être vraie avec Lui.
Par ces trois paraboles, Jésus veut nous faire comprendre que dire la Vérité de bouche et de cœur est très important. Voilà pourquoi il nous dit, à nous qui sommes négligents : Nous devons avoir honte de regarder la paille dans l’œil du voisin, alors que la poutre est dans notre œil !
Frères et Sœurs, le Maître est là. Il nous entend. Mais aussi il nous attend avec un bon zèle ! Seulement, acceptons-nous volontiers, d’être corrigé par le Maître ?
A l’écoute de cet évangile, Paul nous y exhorte « Mes frères bien-aimés, soyez fermes, soyez inébranlables, prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez n’est pas perdue » (1Corinthiens 15, 58)
Effectivement, sans ce zèle de la vérité, pour la vérité, il n’est pas possible de vivre ensemble et de manière équitable, dans la justice, la paix.
Voyez Saint Léon ! Bien que normand, il n’a pas dit au Maître qui l’envoie comme pasteur de son peuple : « Peut-être que bien que oui ! Peut-être que bien que non ! »
Léon avec ses compagnons se sont donnés de tout leur être de chair, à l’écoute de la parole du Père et du Fils, dans l’Esprit de vérité.
Ensuite, de toute leur personnalité, en communion avec la communauté chrétienne et les hommes de son temps, avec la protection de la Parole divine, Léon a pu et su guider ses Frères et Sœurs dans la foi.
En cela, Il a imité le Maître en se laissant former par Lui.
En rien il ne s’est fié à ses propres lumières. Il ne voulut pas conduire les autres dans une impasse. Se méfiant des jugements trop hâtifs qu’il pourrait porter avec suffisance ou trop d’assurance pour redresser la mauvaise conduite ou éclairer la foi des uns et des autres, et ne voulant surtout pas se vouloir être lumière sans se demander s’il n’est pas plus aveuglé que les autres, Léon suivit la condition du Maître : écouter, prêter l’oreille du cœur, témoigner jusqu’au don de soi !
Aujourd’hui, il en est de même pour chacun de nous, disciple de Jésus : Ecoute le Verbe de Dieu, la parole de Jésus. Elle nous enseigne, nous encourage, nous redresse pour porter du fruit. Alors tu parviendras d’un grand cœur et animé d’une volonté saine, guidé par l’évangile, d’être disciple de Jésus !
« Le disciple n’est pas au-dessus du maître ; mais tout disciple bien formé, sera comme son maître. » (Luc 6, 40)
Dès lors, Frères et Sœurs, avec la protection de Dieu, par l’intercession de saint Léon, que chacun de nous parvienne à tirer le bien du trésor de son cœur qui est bon. Puisque Jésus nous dit en vérité :
« Il n’y a pas de bon arbre qui produise un fruit malade et pas davantage d’arbre malade qui produise un bon fruit. Chaque arbre se reconnaît au fruit qui lui est propre. L’homme bon, du bon trésor de son cœur, tire le bien, et le mauvais de son mauvais trésor, tire le mal ; car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. » (Luc 6, 43-45)
Ainsi, Frères et Sœurs, qui que nous soyons, mais tous désirant être disciple de Jésus, en ayant comme condition de zèle : la Vérité, soyons les disciples du Seigneur Jésus. Il est l‘Amour et la Vérité, la Justice et la Paix !
Qu’une écoute vivante de la parole de Jésus, notre Maître, puisse faire mûrir en nos cœurs cette sagesse de l’Esprit, dont les fruits sont merveilleusement bons, pour nous délivrer du Mal ! Amen !